LA FAMILLE COPIN DE MIRIBEL

La puissante famille dauphinoise Copin de Commiers alliée à la famille du Bonnet, prendra le nom de Copin de Miribel. En 1713 Francois Copin de Commiers épouse Anne Roux-Déageant Dame de Miribel Lanchâtre dont la famille est établie à Montbonnot depuis le XVIIe siècle[1]. Cette famille possède les deux-tiers des terres de la communauté de Saint-Nazaire. Ennemond Copin du Bonnet est propriétaire entre autres d’une maison forte et d’une grange situées à proximité du prieuré et mentionnées dans le parcellaire de 1698. La maison forte est vendue par Marie-Joseph de Miribel en 1872 à Jacques Perrard de Saint Nazaire qui la cédera plus tard à Eugène Jouclard maire de la commune de 1924 à 1929[2].

Copin de Miribel-l'Enchatre Dauphiné, Grenoble D'azur, au chevron engrêlé, accompagné de trois besants d'argent au chef du même chargé d'un lion léopardé de sable, armé et lampasséet allumé de gueules Blason de la famille Copin de Miribel

LES MAISONS FORTES

Les deux maisons fortes répertoriées à Saint-Nazaire, celle de Clèmes et celle de Miribel, appartenaient au mandement de Montbonnot.

Les maisons fortes apparaissent au Moyen-Âge dès le XII^e siècle et se sont développées entre le XIIl^e et le XV^e siècle, essentiellement en milieu rural. Elles se caractérisent par un système défensif (tours, meurtrières, fossés…) de dimensions restreintes par rapport à celui d’un château. « Elle (la maison forte) possède en général une ou plusieurs tours et peut être entourée d’une palissade et d’un fossé peu profond matérialisant le statut de son propriétaire, sans pour autant atteindre les dimensions des défenses d’un château. »[3].
L’architecture des maisons fortes évolue dans le temps. Au XIV^e siècle, le modèle le plus courant de maison forte se présente sous la forme d'une tour de plan quadrangulaire divisée en quatre niveaux. A partir du XV^e, l’aspect défensif perd de son intérêt et elles se transforment en demeures plus confortables privilégiant la fonction résidentielle.

Elles appartiennent en général à la petite et moyenne noblesse, à des cadets ou alliés de grandes familles seigneuriales. Elles peuvent être aussi un lieu de résidence seigneurial sans pour autant être le siège d’une châtellenie (ou mandement) ; elles n’ont aucune juridiction.

Les maisons fortes sont nombreuses en Dauphiné. Au cours de l’« Enquête Delphinale de 1339 » mentionnée par Guy Allard dans le Dictionnaire historique du Dauphiné, 140 maisons fortes sont dénombrées dans le Grésivaudan.[4]

Le même auteur écrit : « Dans la plupart des paroisses du Grésivaudan, il suffisait d‘être gentilhomme pour oser appeler sa maison une maison-forte ; jusque-là même qu’il y en avait qui en possédaient plusieurs en un même lieu.»[5].