La petite gare

En 1898, afin de répondre au développement industriel et urbain de l’époque en désenclavant les campagnes, est adopté le projet de la ligne de Tramway Grenoble-Chapareillan : le TGC. Sur les conseils d’Aristide Bergès, grande nouveauté, ce tramway est tracté électriquement.

L’ouverture de la ligne s’échelonne de 1899 à 1901. Des gares, stations et haltes desservent les communes dont celle de Saint-Nazaire.


LA GARE

Huit dessertes par jour sont assurées pour un temps de trajet de 50 minutes de Saint-Nazaire à Grenoble.
En 1902, 441 000 voyageurs par an fréquentent la ligne et 645 000 en 1912.
Sa fréquentation témoigne de son succès.

 

 

 

LE TRACÉ DU TRAMWAY À SAINT-NAZAIRE-LES-EYMES

 

 

 

 

 

 

 

  

Dans la vallée du Grésivaudan, le tracé du tramway longe en partie l’ancienne route nationale 90 mais pour éviter la trop forte pente du cône du Manival, il est dévié entre le hameau des Maréchaux à Saint-Ismier et Bernin.

Le village de Saint-Nazaire est concerné. Ce tracé est adopté par le Conseil municipal en 1896 et il est décidé d’implanter sur la commune deux haltes (Rivoulets et Clèmes) ainsi qu’une station en haut du cimetière.

Pendant trois décennies, toute une économie locale se développe grâce au tramway qui transporte à la fois les voyageurs, le courrier, des produits agricoles ainsi que les « colis de ganterie » procurant du travail à domicile aux Saint-Nazairoises. Il permet aussi d’apporter jusqu’au funiculaire les matériaux nécessaires à la construction des sanatoriums de Saint-Hilaire du Touvet (1924-1929).

Mais en janvier 1931, alors que la Compagnie du tramway connaît des difficultés financières dues à la concurrence des transports routiers, la ligne est incorporée au réseau de la Régie des Voies Ferrées du Dauphiné (VFD) et déclassée en 1936.

En 1944, la commune de Saint-Nazaire rachète la station et les terrains attenants devenus disponibles.

En 2015, par délibération du Conseil municipal, la station, dénommée « petite gare » est réhabilitée et affectée à l’usage des associations.

 

La caserne

Suite aux instructions ministérielles de 1902, une subdivision de compagnie de 25 sapeurs-pompiers est créée à Saint-Nazaire le 21 août 1904.
Les candidatures étant nombreuses, l’effectif est finalement porté un mois plus tard à 40 hommes qui s’engagent bénévolement pour 5 ans. Outre les manoeuvres mensuelles, ils doivent participer à tour de rôle aux convois funéraires et sont passibles d’une amende en cas d’absence.

La pompe aspirante et refoulante est remisée dans un premier temps au domicile du lieutenant de la compagnie puis en 1909 un abri est construit sur le champ de foire.

Ce n’est qu’en 1914 qu’un local en dur est bâti pour remiser la pompe en haut du chemin du Cerf au niveau des maisons les plus hautes de la commune. La descente permettait d’intervenir plus rapidement dans tout le village.

Les interventions sont laborieuses, l’eau est puisée avec des seaux en toile dans les bassins.
Ce n’est qu’en 1935 que les premiers poteaux à incendie sont installés.

Le corps des sapeurs-pompiers sera dissous une première fois en 1962 puis reconstitué en 1975; c’est alors qu’est construite la caserne des pompiers à côté de la « petite gare », à l’emplacement du quai de marchandises et de l’entrepôt construits en 1920.

Depuis 2013, le corps des pompiers est regroupé avec les corps de Saint-Ismier, Biviers et Montbonnot, tous basés à la caserne de Saint-Ismier.

Suite à la délibération du Conseil municipal de 2015, la caserne des pompiers de Saint-Nazaire
est démolie et le nouveau bâtiment construit sur le même site, « la caserne », est maintenant dévolu à des usages associatifs.

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