Saint-Nazaire tiendrait son nom d’un martyr de la région de Milan qui, avec Saint Celse auquel il est associé, donna sa vie pour le Christ au cours d’une persécution – certains disent, la persécution de Néron vers 64 sans qu’on en possède la preuve.
Saint Ambroise, évêque de Milan fit « relever » le corps de Nazaire, alors enterré dans une tombe hors de la ville et le fit ensevelir dans la basilique des Apôtres à l’intérieur de la ville.
On ignore par suite de quelles circonstances, on donna son nom à la paroisse de St Nazaire et à son prieuré, mais la chose n’a rien d’extraordinaire car les liens entre Milan et le diocèse de Grenoble étaient étroits : le premier évêque de Grenoble, Domnin, est en effet connu par sa présence au concile d’Aquilée en 381- ville du Nord Est de l’Italie. Ce concile était présidé par St Ambroise évêque de Milan.
Informations transmises en 1985 par l’Abbé Meyer, historien local.
Une église aurait été fondée à Saint-Nazaire vers le VIIe siècle et serait ainsi avec celles de La Tronche et de La Terrasse l’une des trois plus anciennes de la rive droite de l’Isère. Selon un manuscrit sur la vie du prêtre Aper (futur Saint Aupre), celui-ci, après avoir vendu tous ses biens et en avoir donné le produit aux pauvres, serait parti pour la Maurienne attiré par la réputation de son évêque Leporius.
Il le rencontre dans le Grésivaudan dans sa villa de Milicianum et en aurait obtenu un emplacement « au bord de l’Isère dans le pagus (pays) de Grenoble où il établit un ermitage et élève un sanctuaire dédié à Saint Nazaire ». Cette description pourrait correspondre au Saint -Nazaire actuel ?
Histoire du Diocèse de Grenoble - B.Bligny 1979