Le château de Clèmes
La famille de Clèmes est attestée dans le dernier tiers du XIIIe siècle en la personne de Noble Eustache de Clèmes qui épouse en 1319, Clémence, fille de Noble Bernard Cognoz. Veuve d’Eustache de Clèmes, Clémence se remarie en 1349. Elle tient en fief du Dauphin les biens de Clèmes hérités de son premier mari. Le domaine de Clèmes est associé pendant quatre siècles à la famille Cognoz, puis trois autres propriétaires se succèdent de 1791 à 1825. Il reste ensuite dans la même famille jusqu’en 2005. | |
LA TOUR DEFENSIVE |
C’est à partir du milieu du XIVe siècle qu’apparaît la mention de maison forte de Clèmes.
Une passerelle mobile à environ six mètres de haut permet l’accès à la tour quadrangulaire. Le premier étage forme la « salle », salle de réception, pourvue d’un oratoire.
Les logements se situent au-dessus et le dernier étage est réservé aux guetteurs.
Les extensions successives, du XVe au XVIIIe siècle, encadrent la tour et une cour intérieure attenante. La tour ronde, ancien pigeonnier devenu plus tard magnanerie, s’est écroulée au cours de l’été 1998.
L’allée d’entrée bordée de marronniers est plantée vers la fin du XVIIIe siècle. C’est à cette époque que des bâtiments fermiers, orientés Nord-Ouest ont vraisemblablement été construits. Ils sont détruits par un incendie en 1988 et remplacés en 2007 par la Résidence "Les jardins de Cleymes".
PLANS DE COUPE En 1998, le Conservatoire du Patrimoine de l'Isère a établi deux plans de coupe de la tour et un plan chronologique des constructions de l'origine à 1790. |
| DES TAPISSERIES EXCEPTIONNELLES Elles sont commandées à la manufacture de papiers peints Réveillon de Paris. Elles ornaient le grand salon de l’appartement d’été dans l‘aile construite au cours du XVIIIe siècle et une chambre au premier étage, celle du Baron Hilaire. Elles sont aujourd’hui conservées au Musée de la Révolution à Vizille. |
Le domaine de Clèmes
En 1810 le Baron Jean-François Hilaire achète le domaine de Clèmes. Il s’y retire en 1815 après une carrière de grand commis de l’Etat et son engagement dans le mouvement révolutionnaire local. L’inventaire de 1827 effectué après son décès répertorie : terres, vignes, maison fermière, cellier, cave, écurie…
Le domaine agricole couvre alors une quarantaine d’hectares dont une grande partie est réservée à la viticulture. Le Phylloxera et les primes à l’arrachage ont eu raison des vignes, et la monoculture du maïs domine dès lors au détriment de cultures diversifiées.
Dans le parc et les espaces boisés du domaine, des arbres d’essences rares, aujourd’hui centenaires, ont été introduits par le Baron Jean-François Hilaire au début du XIXe siècle et un siècle plus tard par Henri Benoist.
L’église Saint-Maurice de Clèmes
L’église paroissiale Saint-Maurice est mentionnée vers 1100 dans le Pouillé du Diocèse de Grenoble. Elle dépend dès le XIIe siècle du prieuré de Saint-Nazaire.
L’église déjà désaffectée en 1730 et le cimetière attenant sont vendus comme biens nationaux à la Révolution. De l’église transformée en habitation, seule subsiste une belle rosace de style gothique. | |
ROSACE DE L'EGLISE |